

«Salacrou, dans les notes qui accompagnent le tome VI de son théâtre, raconte l´histoire suivante : « Une petite fille qui allait avoir 10 ans déclare : «Quand je serait grande, je m´inscrirai au parti le plus cruel.» Interrogée, elle s´explique : «Si mon parti est au pouvoir, je n´aurais rien à craindre et ce c´est l´autre, je souffrirai moins puisque c´est le parti le moins cruel qui me persécutera.» Je ne crois pas trop cette histoire de petite fille. Mais je connais très bien ce raisonnement. C´est le raisonnement inavoué, mais efficace des intellectuels français de 1954.»
Albert Camus
“Carnets – III” - Cahier nº VII (Mars 1951/Juillet 1954)
Gallimard
Sem comentários:
Enviar um comentário