Nobel

Dois dias após ter tomado conhecimento do Nobel da literatura que lhe foi atribuido em 1957 Camus escreveu: “19 octobre. Effrayé par ce qui m´arrive et que je n´ai pas demandé. Et pour tout arranger attaques si basses que j´en ai le cœur serré. Rebatet (*) ose parler de ma nostalgie de commander des pelotons d´exécution alors qu´il est un de ceux dont j´ai demandé, avec d´autres écrivains de la résistance, la grâce quand il fut condamné à mort. Il a été gracié, mais il ne me fait pas grâce. Envie à nouveau de quitter ce pays. Mais pour où? La création elle-même, l´art lui-même, sont détail, tous les jours et la rupture … Mépriser est au-dessus de mes forces. De toutes manières il faut vaincre cette sorte d´effroi, de panique incompréhensible où cette nouvelle inattendue m´a jeté. Pour cela …". Os ataques da extrema direita e dos comunistas (que havia abandonado) sucederam-se. Sempre é assim para aqueles que persistem, contra ventos e marés, na defesa da liberdade. (**) – Crítico de extrema-direita que escreveu no Dimanche matin, a propósito da atribuição do Nobel a Camus, um texto no qual, por exemplo, se podia ler: “Desde a sua alegoria da Peste, já se diagnosticava em Camus uma arteriosclerose do estilo.”