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domingo, janeiro 21

L’État de siège

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Camus – Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)

Un an après la publication du roman [La Peste], Camus reprend les thèmes de la peste et de la révolte, mais en renouvelle complètement l’approche dans L’État de siège. La pièce fut mal accueillie lors de sa représentation ; elle est pourtant – mais cela a pu la desservir – la plus original de l’œuvre théâtrale de Camus, tant par son contenu que par sa forme, qui servent le même désir d’innovation. Caligula est directement tiré de l’histoire romaine ; le sujet du Malentendu est repris d’un fait divers ; bientôt, Les Justes s’inspirera d’un épisode de l’histoire du terrorisme russe en 1905. (…)

L’État de siège est un acte de défense pour l’Espagne républicaine et libre, un hommage à ses combattants vaincus, mais aussi un hymne à l’Espagne idéale que Camus porte en son cœur. Elle est « sa seconde patrie », haut lieu de sa mythologie personnelle, liée à l’image maternelle ; victime de l’injustice de l’histoire, l’Espagne contemporaine rejoint une vision de l’Espagne éternelle pour symboliser certains thèmes centraux de sa pensée : la liberté, la fidélité, l’orgueil de vivre, l’exil, la révolte. (…)

L’État de siège, comme La Peste, reflète l’expérience de l’histoire immédiate – telle que Camus l’a vécue, commentée et méditée, au jour le jour, dans les articles de Combat ; les œuvres de fiction ne se contentent pas de prendre en compte, ou d’illustrer, la réflexion que Camus mène parallèlement sur la révolte, elles la font avancer ; l’écriture des Justes lui permet de préciser sa pensée sur la violence et le terrorisme.

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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quarta-feira, janeiro 10

De Sisyphe à Prométhée

Posted by Picasa Imagem daqui

Camus – Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)

(…) Au moment de la remise du prix Nobel, Camus reviendra sur le dessein global de son œuvre, rappelant qu’il avait d’abord exprimé «la négation», sous les formes «romanesque», « dramatique», «idéologique». « Mais, ajoute-t-il, c’était pour moi le doute méthodique de Descartes. Je savais que l’on ne peut vivre dans la négation […] ; je prévoyais le positif sous les trois formes encore. Romanesque : La Peste. Dramatique : L’État de siège et Les Justes. Idéologique : L’Homme révolté ». Ce chemin qui part de la négation et d’une forme de nihilisme pour les dépasser et mener au positif, à l’action, à la fécondité de la «pensée de midi» est bien celui qu’a suivi Camus. Cependant son itinéraire, aussi personnel et profondément médité qu’il soit, est influencé par l’histoire en train de se faire. Il note dans ses Carnets, le 21 février 1941 : «Terminé Sisyphe. Les trois Absurdes sont achevée.» Et il ajoute : « Commencements de la liberté.»

Le sous-titre de Combat, «De la Résistance à la révolution» - qui n’est pas de Camus, mais qu’il a approuvée -, résume ces idéaux : une société plus juste, une politique plus morale et véritablement démocratique, un gouvernement où des hommes neufs, issus de la Résistance, remplacerait le personnel politique usé par des années de compromis et de lâcheté ; une presse libre et consciente de sa responsabilité, une Europe reconstruite sur le respect mutuel, des institutions internationales fondées sur la volonté des peuples, et non sur les accords hypocrites des dirigeants. (…)

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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quarta-feira, janeiro 3

Un « mythe incarné »

Posted by Picasa Albert Camus

Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)

« Plus de soixante ans après sa publication, L´Étranger n’a rien perdu de sa singularité, ni de son caractère novateur et énigmatique. Ce texte dont le vocabulaire et la syntaxe sont si clairs résiste à toute interprétation simplificatrice, comme Meursault lui-même échappe à toute définition réductrice.

L’Étranger, publié en 1942, n’est pas le premier roman fondé sur la représentation de l’absurdité de la vie ; il suffit de rappeler ceux de
Malraux, Les Conquérants (1928) et La Voie royale (1930), romans d’aventures, mais aussi romans de l’absurde : « la conduite de l’aventurier voudrait être une réaction à l’absurdité du monde », note Pierre Brunel ; les termes d’ « absurde » et d’ « absurdité » reviennent souvent dans la bouche de Garine, et du narrateur de son histoire, ou dans les propos de Claude Vannec ou de Perken, et leur commentaire ; Camus, qui admirait Malraux, connaissait évidemment cet livres, et il est possible que la manière dont est évoqué le procès de Garine ait influencé la façon dont Meursault relate le sien. »

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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terça-feira, dezembro 26

O "CICLO DO ABSURDO"

Posted by Picasa Fotografia Daqui

Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)

(…) Sous la triple forme du théâtre, du roman et de l’essai, Camus explore ce qu’il a lui-même appelé le «cycle de l’absurde»; il affirmera, beaucoup plus tard,* qu’il avait «un plan précis» quand il a commencé son œuvre ; après l’absurde et la «négation» viendraient la révolte et « le positif » ; et il envisageait un troisième «étage», le cycle de Némésis, autour du thème de l’amour auquel devait appartenir Le Premier Homme. Aussi étonnante que soit cette vue si claire de l’avenir, qui se manifeste, dès cette époque, dans ses Carnets ou ses lettres, on sait qu’il construira son œuvre, effectivement, selon cette succession de «cycles». (…)

Si l’expérience de l’existence est à l’origine de cette prise de conscience, si Camus examine de près – quoi qu’on en ait dit – l’existentialisme chrétien ou athée, il refuse d’être confondu avec les philosophes existentialistes : ce n’est pas l’En-soi, ou le Pour-soi, qui l’intéresse, mais la manière d’appréhende le monde, l’Histoire, la relation à soi et aux autres.

* Au moment de la remise du prix Nobel, en 1957.

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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domingo, dezembro 17

Camus - Un journaliste engagé

Posted by Picasa Imagem Daqui

Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)

On l’a dit, Camus ne pratique pas le mélange des genres. Si, dès L’Envers et l’Endroit, l´intérêt porté au «quartier pauvre» témoigne d’un indéniable engagement d’ordre social, cet engagement n’a pas de dimension politique explicite. Camus réserve ses prises de position d’homme de gauche pour ses activités culturelles – le théâtre, le secrétariat de la Maison de le culture qui tente de se crier – et, bientôt, pour le journalisme. Recruté par Pascal Pia qui en est le directeur, il entre à Alger républicain dès la naissance de ce journal qui entend soutenir le Front populaire à Alger, en octobre 1938. (…)

Quand l’éphémère Soir républicain succède à Alger républicain en septembre 1939, s’ajoute, en plein guerre, le combat «pour la vraie paix», comme le répète quotidiennement la manchette du journal – lequel sera rapidement censuré. Camus a déjà la conception exigeante de ce qu’il considère comme un véritable métier, il est déjà le journaliste engagé, conscient de sa responsabilité, que l’on retrouvera au temps de Combat et de sa collaboration à L’Express. »
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Jean Daniel desenvolveu, recentemente, a faceta de Camus jornalista em “Avec Camus” obra que ainda leio e sublinho.

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard,
Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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domingo, dezembro 10

CAMUS - ARTISTA MAIS QUE FILÓSOFO

Posted by Picasa Albert Camus

Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução e Cronologia (1)

1935

Junho : Obtém a licenciatura em filosofia.

1936

Abril
: A peça “Revolta nas Astúrias”, que deveria subir à cena pouco antes da Páscoa, é proibida pelo “maire” de Argel sob pretexto da campanha eleitoral.

3 de Maio: a “Frente Popular” alcança a maioria nas eleições legislativas.

Maio : Camus obtém o diploma de estudos superiores de filosofia com uma tese intitulada: “Metafísica cristã e neoplatonismo. Platão e Santo Agostinho”.

17 de Julho: tem início a Guerra Civil Espanhola. Viagem à Europa Central.

9 de Setembro: regresso a Argel. Separação de Simone Hié mas o divórcio só ocorrerá em Fevereiro de 1940.
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« Si tu veux être philosophe … »

Ces années d’initiation littéraire et théâtrale sont aussi celles des études philosophiques. (…) attentif à sont propre mode de pensée, il s’estime romancier ou artiste plus que philosophe : il note dans ses Carnets, en 1936 : «On ne pense que par image. Si tu veux être philosophe, écris des romans.» (…)

«Pourquoi suis-je un artiste et non un philosophe ? C’est que je pense selon les mots et non selon les idées.» (Carnet – 1945). (…)

Si Camus n’a pas élaboré de système de pensée, s’il a préféré écrire des « essais » plutôt que des traités, il incarne déjà, dans son mode d’être, une morale qui ne cessera d’être la sienne: ouverte au bonheur, désireuse de ne rien perdre de la beauté de la nature, mais gardant la mémoire de ce qui peut faire le malheur des hommes. Il le formulera parfaitement plus tard : «Il y a la beauté et il y a les humiliés. Quelles que soient les difficultés de l’entreprise, je voudrais n´être jamais infidèle ni à l’une, ni aux autres.» («Retour à Tipassa».)

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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domingo, dezembro 3

CAMUS - CASAMENTO, ADESÃO AO PARTIDO COMUNISTA E PAIXÃO PELO TEATRO


Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução e Cronologia (1)

1934

16 de Junho – Camus casa com Simone Hié, uma jovem de vinte anos (Camus tinha a mesma idade), sedutora e morfinómana, filha de um prestigiado oftalmologista de Argel; conheceu-a um ou dois anos antes através de Max-Pol Fouchet. O casal instala-se em Hydra e as suas relações depressa se tornam tempestuosas.

1935

Maio – Camus começa a escrever os “Carnets”.
Junho – Obtém a licenciatura em Filosofia.
Agosto ou Setembro – Adere ao Partido Comunista, sob a influência de Fréminville e J. Grenier, assumindo tarefas de propaganda nos meios muçulmanos (outras fontes biográficas situam esta adesão em 1934).

Outono – Funda, com alguns amigos, o “Théâtre du Travail”. Com dois jovens professores argelinos, Yves Bourgeois e Alfred Poignant, e uma amiga, Jeanne-Paule Sicard, escreve um “essai de création collective”: “Révolte dans les Asturies” (Peça de teatro em quatro actos que é a sua primeira obra publicada).
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“La passion du théâtre.

Peut-être est-ce pour échapper au moins un moment à la solitude, et en retrouver ensuite le désir, que Camus s’est tourné vers le théâtre ; il y a exercé toutes les activités liées à la représentation, tout en affrontant l’écriture dramatique : «J’ai écrit pour le théâtre parce que je jouais et je mettais en scène.» (…) «le plus haut des genres littéraires et en tout cas le plus universel» (…) «une scène de théâtre est un des lieux du monde où je suis heureux».

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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terça-feira, novembro 28

CAMUS - PRIMEIRAS OBRAS E ADESÃO AO MOVIMENTO ANTIFASCISTA

Posted by Picasa Imagem Daqui

Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução e Cronologia (1)

1932

Março : Camus publica no Sud «Un nouveau Verlaine».
Maio : publica no Sud «Le Poète da la misère, Jehan Rictus”.
Junho: publica no Sud «La philosophie du siècle» (sobre Bergson) e «Sur la musique». Obtém a segunda parte do « baccalauréat » com a menção de muito bom.
Aprendeu a apreciar melhor Gide graças ao “Journal”, ao ponto de o preferir a qualquer outro escritor; pelo contrário detesta Cocteau. Jean Grenier fá-lo descobrir Proust, que se torna a sua figura do “artista”.

1933

É provavelmente o ano em que Camus escreve uma novela cujo personagem principal dá pelo nome de Béritha e que se perdeu; o assunto é conhecido através de uma nota que ele endereça a Max-Pol Fouchet, de quem se tornou amigo.
30 de Janeiro: Hitler toma o poder na Alemanha. Camus cedo começa a militar no movimento antifascista Amsterdam-Pleyel.
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« Camus a découvert le jardin de la culture grâce à l´école, aux livres, à ses maîtres, bientôt aux « intercesseurs » qu´il se choisit, au sens baudelairien du terme, et parmi lesquels figure Baudelaire lui-même ; … la lecture de Gide est capitale, comme celle de Malraux, de Montherlant – mais aussi de Nietzsche ; Camus est fasciné par les classiques – Pascal, Molière -, par Stendhal ou Proust, mais il lit aussi les écrivains de la NRF et ne peut être insensible à l’exemple de Jean Grenier, qui offre à ses étudiants le modèle d’un philosophe élaborant devant eux sa pensée. Camus ne se contente pas d’apprendre, de recevoir, il commence à bâtir son propre édifice. »

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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domingo, novembro 19

ALBERT CAMUS - A ADOLESCÊNCIA

Posted by Picasa Imagem daqui

Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução e Cronologia (1)

1930Camus conclui a primeira parte do “baccalauréat” e entra, no Outono, no curso de filosofia. O seu professor de filosofia, Jean Grenier, exercerá sobre ele uma influência decisiva. Integra a equipa júnior de futebol do “Racing universitaire d´Alger”. Mas, a partir de Dezembro, os primeiros sinais da tuberculose privam-no das alegrias simples do jogo, que ele celebrará sempre ao mesmo nível das do teatro. É internado, algum tempo, no hospital “Mustapha”. Um dia Jean Grenier visita-o na sua casa de Belcourt e descobre uma pobreza da qual, até aí, não fazia ideia.
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« L´intrusion brutale de la maladie en 1930, une grave tuberculose dont il ne guérira pas, est d´une importance capitale pour son appréhension de la vie – et donc de ce qu´il entrevois très tôt comme son œuvre ; un texte comme « L´Hôpital du quartier pauvre », surtout dans ses première formulations(*), ou telles remarque de Noces (**) peuvent nous permettre d´imaginer ce que furent pour l´adolescent épris des joies du corps, aimant passionnément jouer au football, se livrer au plaisir de la nage, la découverte de sa propre faiblesse et le fait de basculer brusquement dans l´univers de la maladie : Camus connaissait déjà la solitude, mais il pouvait la rendre féconde ; celle qu´inflige la maladie est stérile et, désormais, il sait de tout son corps et de toute sa lucidité qu´il est mortel. »

« Il fera preuve, tout au long de sa vie, d´une étonnante vitalité, mènera de front de multiples activités, fera cohabiter en lui le journaliste, l´homme de théâtre, le penseur, le romancier ; sans doute l´homme et le créateur en lui sont-ils mus, plus au moins consciemment, par un sentiment d´urgence. »

(*) Qui datent de 1933.
(**) Voir « Le Vent à Djémila », Noces.

(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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domingo, novembro 12

CAMUS - "ARTISTE"

Posted by Picasa Albert Camus com a sua filha

Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (*)

«Écrire, ma joie profonde!»

Carnets – 1935-48

«Il me faut écrire comme il me faut nager, parce que mon corps l’exige.»

Carnets – 1936

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C’est de tout son être que Camus s’est voulu écrivain ou – mais les deus termes sont bientôt équivalents pour lui – «artiste», comme il aimera à se définir.

…il ne croit pas «aux livres isolés», convaincu au contraire que « chez certains écrivains » - parmi lesquels il se range sans aucun doute – les « œuvres forment un tout où chacune s’éclaire par les autres, et où toutes se regardent» (**), Camus est conscient de l’unité profonde de son œuvre ; il souhaite cependant l’ouvrir à la diversité des thèmes, des formes, et des approches.

(*) “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi. (Entre comas as citações de textos do próprio Camus referidos na Introdução).
(**) «Entretien sur la révolte» - Actuelles II

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terça-feira, novembro 7

ALBERT CAMUS - 7 DE NOVEMBRO DE 1913

Posted by Picasa Albert Camus

Volto, hoje, a um dos meus temas predilectos: Albert Camus e a sua obra. Trata-se da apresentação de um conjunto alargado de sublinhados de leituras das obras completas de Albert Camus aos quais se juntarão, pontualmente, alguns dados biográficos.

Não pretendo mais do que pôr em comum uma leitura sem pretensões críticas ou interpretativas da obra da Camus. Desta vez há uma diferença face às minhas abordagens anteriores: os sublinhados resultam de uma leitura extensiva realizada no original em francês.

Surgirão transcrições em francês e algumas, eventualmente, traduzidas, por mim próprio, em português. A tarefa começa no dia em que se celebra o nonagésimo terceiro aniversário do nascimento de Camus e não sei se, algum dia, terminará.
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Albert Camus nasceu em 7 de Novembro de 1913 em Mandovi (Argélia). No primeiro capítulo da sua obra póstuma, “O Primeiro Homem”, Camus descreve a viagem de carroça, empreendida pela família, perante o parto iminente, para uma região vinícola, perto da fronteira com a Tunísia, uma quinta a oito quilómetros de Mandovi.

O pai de Albert, Lucien August Camus, trabalhava, na Argélia, para uma empresa vinícola francesa, mudando de residência conforme as necessidades da actividade a que se dedicava. Em “O Primeiro Homem”, Camus adopta, pela primeira vez um registo autobiográfico, podendo entender-se, a verdadeira importância dos seus pais, ou talvez melhor, a importância da “ausência” deles, na sua obra.

O pai morreu, no hospital militar de Saint-Brieuc, em 11 de Outubro de 1914, depois de ter sido ferido, em Setembro, em combate, na batalha de Marne. No 2º capítulo de “O Primeiro Homem”, intitulado “Saint-Brieuc”, Camus descreve, detalhadamente, a visita que realizou, 40 anos depois da morte do pai, ao cemitério onde este se encontra sepultado.

Foi então que leu na sepultura a data de nascimento do pai e descobriu ao mesmo tempo que até agora a ignorara. Em seguida, leu as duas datas, “1885-1914” e procedeu a um cálculo mental: vinte e nove anos. Surgiu-lhe de súbito uma ideia que o fez estremecer. Tinha quarenta anos. O homem sepultado sob aquela pedra, e que fora seu pai, era mais jovem do que ele. “ (*)
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Sublinhados de Leitura das Obras Completas

Introduction (**)

«Quelque chose, quelqu’un s’agitait en moi, obscurément, et voulait parler.»

Les Îles (1933)

«Pour être édifiée, l’œuvre d’art doit se servir d’abord de ces forces obscures de l’âme.»

Les Îles (1933)

[A citação seguinte, da "Introdução" às "Obras Completas", vem a propósito do capítulo intitulado «Obscur à soi-même» do romance póstumo “Premier Homme”.]

Tous ces textes qui insistent sur le caractère mystérieux de l’être et de la création datent de la même époque, après coup, l’accident du 4 janvier 1960 leur confère la valeur d’un ultime regard jeté par l’écrivain sur son œuvre et sur lui-même …Conscient de ses propres contradictions, et de la tension q’elles créent en lui, Camus n’a pas cherché à les dissimuler : sa vérité est à la fois celle du soleil et celle de la mort.

(…)

Camus lui-même a considéré son œuvre comme une interrogation , une quête, poursuivie de livre en livre sous des formes diverses, centrés sur les pouvoir et les limites de l´homme, sur sa manière d’être au monde, sur sa relation aux outres et á lui-même , sur la puissance créatrice de l’écriture.

(*) «O Primeiro Homem» Edições « Livros do Brasil » – 1994
(**) “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi. (Entre comas as citações de textos do próprio Camus referidos na Introdução).
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