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Camus – Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)
(…) Au moment de la remise du prix Nobel, Camus reviendra sur le dessein global de son œuvre, rappelant qu’il avait d’abord exprimé «la négation», sous les formes «romanesque», « dramatique», «idéologique». « Mais, ajoute-t-il, c’était pour moi le doute méthodique de Descartes. Je savais que l’on ne peut vivre dans la négation […] ; je prévoyais le positif sous les trois formes encore. Romanesque : La Peste. Dramatique : L’État de siège et Les Justes. Idéologique : L’Homme révolté ». Ce chemin qui part de la négation et d’une forme de nihilisme pour les dépasser et mener au positif, à l’action, à la fécondité de la «pensée de midi» est bien celui qu’a suivi Camus. Cependant son itinéraire, aussi personnel et profondément médité qu’il soit, est influencé par l’histoire en train de se faire. Il note dans ses Carnets, le 21 février 1941 : «Terminé Sisyphe. Les trois Absurdes sont achevée.» Et il ajoute : « Commencements de la liberté.»
Le sous-titre de Combat, «De la Résistance à la révolution» - qui n’est pas de Camus, mais qu’il a approuvée -, résume ces idéaux : une société plus juste, une politique plus morale et véritablement démocratique, un gouvernement où des hommes neufs, issus de la Résistance, remplacerait le personnel politique usé par des années de compromis et de lâcheté ; une presse libre et consciente de sa responsabilité, une Europe reconstruite sur le respect mutuel, des institutions internationales fondées sur la volonté des peuples, et non sur les accords hypocrites des dirigeants. (…)
(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
Camus – Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)
(…) Au moment de la remise du prix Nobel, Camus reviendra sur le dessein global de son œuvre, rappelant qu’il avait d’abord exprimé «la négation», sous les formes «romanesque», « dramatique», «idéologique». « Mais, ajoute-t-il, c’était pour moi le doute méthodique de Descartes. Je savais que l’on ne peut vivre dans la négation […] ; je prévoyais le positif sous les trois formes encore. Romanesque : La Peste. Dramatique : L’État de siège et Les Justes. Idéologique : L’Homme révolté ». Ce chemin qui part de la négation et d’une forme de nihilisme pour les dépasser et mener au positif, à l’action, à la fécondité de la «pensée de midi» est bien celui qu’a suivi Camus. Cependant son itinéraire, aussi personnel et profondément médité qu’il soit, est influencé par l’histoire en train de se faire. Il note dans ses Carnets, le 21 février 1941 : «Terminé Sisyphe. Les trois Absurdes sont achevée.» Et il ajoute : « Commencements de la liberté.»
Le sous-titre de Combat, «De la Résistance à la révolution» - qui n’est pas de Camus, mais qu’il a approuvée -, résume ces idéaux : une société plus juste, une politique plus morale et véritablement démocratique, un gouvernement où des hommes neufs, issus de la Résistance, remplacerait le personnel politique usé par des années de compromis et de lâcheté ; une presse libre et consciente de sa responsabilité, une Europe reconstruite sur le respect mutuel, des institutions internationales fondées sur la volonté des peuples, et non sur les accords hypocrites des dirigeants. (…)
(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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2 comentários:
Que edição é essa, Ed? Organizaram uma edição das obras completas de Camus?
Obras Completas: ver aqui
www.evene.fr/livres/livre/albert-camus-oeuvres-completes-21114.php
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