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Camus – Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)
Un an après la publication du roman [La Peste], Camus reprend les thèmes de la peste et de la révolte, mais en renouvelle complètement l’approche dans L’État de siège. La pièce fut mal accueillie lors de sa représentation ; elle est pourtant – mais cela a pu la desservir – la plus original de l’œuvre théâtrale de Camus, tant par son contenu que par sa forme, qui servent le même désir d’innovation. Caligula est directement tiré de l’histoire romaine ; le sujet du Malentendu est repris d’un fait divers ; bientôt, Les Justes s’inspirera d’un épisode de l’histoire du terrorisme russe en 1905. (…)
L’État de siège est un acte de défense pour l’Espagne républicaine et libre, un hommage à ses combattants vaincus, mais aussi un hymne à l’Espagne idéale que Camus porte en son cœur. Elle est « sa seconde patrie », haut lieu de sa mythologie personnelle, liée à l’image maternelle ; victime de l’injustice de l’histoire, l’Espagne contemporaine rejoint une vision de l’Espagne éternelle pour symboliser certains thèmes centraux de sa pensée : la liberté, la fidélité, l’orgueil de vivre, l’exil, la révolte. (…)
L’État de siège, comme La Peste, reflète l’expérience de l’histoire immédiate – telle que Camus l’a vécue, commentée et méditée, au jour le jour, dans les articles de Combat ; les œuvres de fiction ne se contentent pas de prendre en compte, ou d’illustrer, la réflexion que Camus mène parallèlement sur la révolte, elles la font avancer ; l’écriture des Justes lui permet de préciser sa pensée sur la violence et le terrorisme.
(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
Camus – Sublinhados de Leitura das Obras Completas – Introdução (1)
Un an après la publication du roman [La Peste], Camus reprend les thèmes de la peste et de la révolte, mais en renouvelle complètement l’approche dans L’État de siège. La pièce fut mal accueillie lors de sa représentation ; elle est pourtant – mais cela a pu la desservir – la plus original de l’œuvre théâtrale de Camus, tant par son contenu que par sa forme, qui servent le même désir d’innovation. Caligula est directement tiré de l’histoire romaine ; le sujet du Malentendu est repris d’un fait divers ; bientôt, Les Justes s’inspirera d’un épisode de l’histoire du terrorisme russe en 1905. (…)
L’État de siège est un acte de défense pour l’Espagne républicaine et libre, un hommage à ses combattants vaincus, mais aussi un hymne à l’Espagne idéale que Camus porte en son cœur. Elle est « sa seconde patrie », haut lieu de sa mythologie personnelle, liée à l’image maternelle ; victime de l’injustice de l’histoire, l’Espagne contemporaine rejoint une vision de l’Espagne éternelle pour symboliser certains thèmes centraux de sa pensée : la liberté, la fidélité, l’orgueil de vivre, l’exil, la révolte. (…)
L’État de siège, comme La Peste, reflète l’expérience de l’histoire immédiate – telle que Camus l’a vécue, commentée et méditée, au jour le jour, dans les articles de Combat ; les œuvres de fiction ne se contentent pas de prendre en compte, ou d’illustrer, la réflexion que Camus mène parallèlement sur la révolte, elles la font avancer ; l’écriture des Justes lui permet de préciser sa pensée sur la violence et le terrorisme.
(1) In “Oeuvres complètes” – I (1931-1944) Gallimard, Introduction par Jacqueline Lévi-Valensi.
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