"Ne te courbe que pour aimer..." René Char
O verão de 57 parece ter causado uma estranha sensação de ausência em ambos os amigos cada um deles viajando para seu lado. Era o tempo das cartas e dos postais, letras desenhadas à mão, (tenho uma grande colecção de postais trocados entre os meus pais, enquanto namorados, e a minha mãe escreveu-me cartas e postais até à morte.), o tempo tinha um outro sentido, a urgência a dimensão de alguns dias,
Char, em 14 de Setembro de 1957, interrogava Camus através de um postal ilustrado intitulado “Les Dernières Feuilles”: “Un peu, où êtes-vous, cher Albert? J’ai la sensation cruelle, tout à coup, de vous avoir perdu. Le Temps se fait en forme de hache. À quand ? Votre »
Camus, três dias depois, escrevia uma carta que duvido seja de resposta : "Cher René: Je suis en Normandie avec mes enfants, prés de Paris en somme, et encore plus près de vous par cœur. (…) Je rentre dans une semaine. Je n’ai rien fait pendant cet été, sur lequel je comptais beaucoup, pourtant (…)
Triste Normandie ! Sage, médiocre et bien peignée. Et puis un été de limaces. Je meurs de soif, privé de lumière [écrit dans la marge gauche de la lettre.]
Chez Michel Gallimard (…)"
E Char, ainda em Setembro, numa carta sem data, rematava, certamente, em resposta : «Cher Albert, Merci pour votre présence réclamée comme un verre d’eau pure, un matin d’extrême désert. Ils sont en si petit nombre ceux que nous aimons réellement et sans réserve, qui nous manquent et à qui nous savons manquer parfois, mystérieusement, si bien que les deux sensations, celle en soi et celle qu’on perçoit chez l’autre apportent même élancement et même souci …
O verão de 57 parece ter causado uma estranha sensação de ausência em ambos os amigos cada um deles viajando para seu lado. Era o tempo das cartas e dos postais, letras desenhadas à mão, (tenho uma grande colecção de postais trocados entre os meus pais, enquanto namorados, e a minha mãe escreveu-me cartas e postais até à morte.), o tempo tinha um outro sentido, a urgência a dimensão de alguns dias,
Char, em 14 de Setembro de 1957, interrogava Camus através de um postal ilustrado intitulado “Les Dernières Feuilles”: “Un peu, où êtes-vous, cher Albert? J’ai la sensation cruelle, tout à coup, de vous avoir perdu. Le Temps se fait en forme de hache. À quand ? Votre »
Camus, três dias depois, escrevia uma carta que duvido seja de resposta : "Cher René: Je suis en Normandie avec mes enfants, prés de Paris en somme, et encore plus près de vous par cœur. (…) Je rentre dans une semaine. Je n’ai rien fait pendant cet été, sur lequel je comptais beaucoup, pourtant (…)
Triste Normandie ! Sage, médiocre et bien peignée. Et puis un été de limaces. Je meurs de soif, privé de lumière [écrit dans la marge gauche de la lettre.]
Chez Michel Gallimard (…)"
E Char, ainda em Setembro, numa carta sem data, rematava, certamente, em resposta : «Cher Albert, Merci pour votre présence réclamée comme un verre d’eau pure, un matin d’extrême désert. Ils sont en si petit nombre ceux que nous aimons réellement et sans réserve, qui nous manquent et à qui nous savons manquer parfois, mystérieusement, si bien que les deux sensations, celle en soi et celle qu’on perçoit chez l’autre apportent même élancement et même souci …
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