sexta-feira, junho 23

CAMUS E OS MANDARINS

«12 décembre
Un journal me tombe dans les mains. La comédie parisienne que j´avait oubliée. La farce Goncourt. Aux Mandarins* cette fois. Il paraît que j´en suis le héros. En fait l´auteur pris en situation (directeur d´un journal issu de la résistance) et tout le reste est faux, les pensées, les sentiments et les actes. Mieux : les actes douteux de la vie de Sartre me sont généreusement collés sur le dos. Ordure à part ça. Mais pas volontaire, comme on respire en quelque sorte.
État meilleur. Journée grise. Il pleut sur Rome dont les coupoles bien lavées brillent faiblement. Déjeuner chez F. G. Soir, seul, fièvre passée.»


* Le roman de Simone de Beauvoir.

Albert Camus

“Carnets – III” - Cahier nº VIII (Août 1954/Juillet 1958)
Gallimard


(Curiosidade rara deste excerto : as relações com Sartre e o grupo dos «Temps Modernes» tinha atingido a ruptura e Camus demonstra, face à atribuição do prémio Goncourt aos « Mandarins », de forma explícita e violenta, os seus sentimentos face aquele grupo a partir de uma obra na qual ele próprio se sente retratado.)

1 comentário:

Anónimo disse...

PORTO, 2006.06.24
00h 3m
Viva. Imperdoável é não continuares. Penso que a tua sensibilidade de artista nos pertence também.
Ocorre-me a frase de Hellen Keller, "Porque nos contentamos com viver rastejando quando sentimos o desejo de voar?
Boas.
JM