

«13 décembre
Caravage encore. Santa Maria del Popolo. Tristesse de Rome aussi avec ses rues trop hautes trop tendues. C´est pourquoi les places y sont si belles, elles délivrent, le baroque triomphe alors du romain. Comme ses couples romains figés dans la pierre et qui n´ont en commun que d´avoir avalé leur canne. L´heure entre chien et loup qui se glisse entre les palais et fait crouler les fières façades. Le soir M. me parle de Brancati* et de sa mort. Dîner seul.»
* Vitaliano Brancati (1907-1954), romancier sicilien.
Albert Camus
“Carnets – III” - Cahier nº VIII (Août 1954/Juillet 1958)
Gallimard
Sem comentários:
Enviar um comentário