segunda-feira, março 5

JEAN-DANIEL E AS PRESIDENCIAIS


A mais recente reflexão de Jean-Daniel acerca das eleições presidenciais francesas. Para aqueles que tiverem paciência de a ler vale a pena dar atenção – por contraste – ao valor inestimável para a esquerda, na situação actual da Europa e do Mundo, de dispor, em Portugal, de um governo de maioria PS.

Esta reflexão de Jean-Daniel fez-me pensar nas dificuldades de governar afrontando todas as exigências do cumprimento de reformas profundas do estado num contexto de crise económica ou, pelo menos, de crescimento incipiente, na volúpia de todos os populismos – aí está o regresso de Portas para o comprovar – e de ocaso das ideologias.

Aqui deixo transcrito o último parágrafo que culmina com aquela frase de Camus que citei, em tempos, a propósito da notícia, que correu mundo, de Bush leitor de Camus: « je mourrai dans la gauche malgré elle, malgré moi ».

Maintenant, je voudrais faire partager mon émerveillement devant l’accord qui s’établit autour de certaines idées et surtout de certains noms. A entendre les intellectuels réunis vendredi dernier par Guillaume Durand et pour y avoir indirectement participé, il m’a semblé que le temps était immobile. Les références par eux tous évoquées, notamment par Bernard-Henri Lévy, rejoignaient tous les combats au début de notre journal. Il n’en était pas un seul, si éloignés qu’ils fussent les uns des autres, pour oublier d’évoquer les noms de Jaurès, de Marc Bloch, de Pierre Mendès France, de Michel Foucault et aussi, ô surprise !, de Camus. Ce journal n’a cessé de se réclamer de l’enseignement de ces maîtres, notamment lorsque nous dénoncions le danger des utopies meurtrières et la prétention de détenir une vérité politique universelle. Si bien que, à cette étape avancée de ma vie, je me sens réintroduit dans l’Histoire plutôt que d’être rejeté par elle. On devine que la vigilance et la lucidité invitent les hommes de ma génération à imputer à l’âge certaines des préventions qui pourraient n’être que des nostalgies. Déjà, une partie du monde nouveau, surtout dans ses fulgurantes audaces technologiques et ses moyens de communication, me devient étrangère. Mais je ne me suis jamais senti aussi contemporain de tous ces Français qui se trouvent victimes des dérives que nos maîtres avaient prévues et dénoncées. C’est pourquoi, bien sûr, à la fin des fins, et comme Camus, « je mourrai dans la gauche malgré elle, malgré moi ».
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